HEROLD

Publié le par LAURENCE NOYER

André-Ferdinand Hérold : Le Mercure de France, juin 1903 « M. Jules Renard a su nous faire comprendre combien sont complexes les sentiments d’Henri Gérard ; il a su nous faire comprendre qu’Henri Gérard lui-même n’est pas très conscient des motifs qui dirigent ses actes. S’en va-t-il pour ne pas troubler à jamais la paix du ménage qui l’a si cordialement accueilli ? Il se persuade à Mr Vernet, et il est à demi sincère, et même, à certains moments, il se croit tout à fait sincère. S’en va-t-il seulement par dépit d’avoir été repoussé par Mme Vernet ; il est dépité d’avoir manqué un mariage utile et agréable. Il y a des minutes où il s’en aperçoit, et c’est alors qu’il exagère la noblesse de ses sentiments. Sa vanité naïve, aussi, est froissée, et c’est un peu pour cela qu’il se réserve un départ à effet… il est rare qu’un auteur dramatique réussisse, comme M. Jules Renard, à rendre claires les incertitudes et les complications d’un personnage. »

Publié dans PRESS BOOK, Monsieur Vernet

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