GUICHARD

Publié le par LAURENCE NOYER

Léon Guichard : Nizet « L’œuvre et l’âme de Jules Renard » (thèse) Sommaire : Des vers - Crime de village - Les Cloportes - La jeune fille - La femme - L'amour - l'enfant - la sentimentale à Paris - Paisible vie de ménage et de bourgeois - Tableaux parisiens - Les Bêtes - l'actualité - Les métaphores - les livres - L'imagination - L'observation - Le choix des mots - Beauté des mots - Simplicité - Précision - Sobriété - L'adjectif et l'adverbe - La place du mot - La ponctuation - Le rythme - Les images - L'esprit - le dialogue - le titre - l'influence de Jules Renard - La Bibliothèque de Jules Renard - Les manuscrits de Jules Renard - Livres de Jules Renard - Collaboration aux journaux et revues - Conférences, Causeries, lectures - Ouvrages entièrement consacrés à Jules Renard - Ouvrages ou il est question de Jules Renard -Articles généraux ou documentaires - La critique et les livres de Jules Renard - La critique et les pièces de Jules Renard - Pastiches - Les représentations des pièces de Jules Renard - Les pièces de Jules Renard à la Comédie-Française - Les principales interprétations - Prose de Jules Renard - Portraits - Photographies

. Extrait sur les contradictions de Jules Renard : «Le scrupule était une maladie qui rongeait Renard, souvent inquiet et troublé, Jules Renard a été à la fois un homme de velléités et un homme de volonté, et sa volonté s’appliquait la plupart du temps à combattre ses velléités. Il a vécu sous un contrôle permanent de lui-même par lui-même, pour se rectifier. Il n’était ni croyant, ni pratiquant, mais il voulait, dans tous les domaines, se perfectionner. Il avait une sensibilité à fleur de peau – et l’ambition de paraître impassible, même au-dedans de lui et pour lui seul. Il avait des moments d’envie, de cruauté – et s’obligeait à commettre des actes de bonté. Il avait des désirs d’aventures – et voulait mener une vie de ménage toute droite. Il avait des goûts de paresse – et la volonté de travailler et d’arriver. En littérature, il aimait la poésie, il avait le culte de Hugo – et il s’appliquait à ne voir que la réalité, à faire ressortir la misère, la poussière, la crasse, l’envers du décor. Sa vie me semble donc avoir été conduite volontairement à la vérité, à la sobriété, sous le regard impitoyable d’une conscience extralucide. Mais cette lucidité même entravait Renard plutôt qu’elle ne l’aidait dans sa marche. C’est là, le drame secret de Jules Renard, comme de tous ceux qui s’analysent trop. Ils en arrivent à ne plus pouvoir agir, à ne plus pouvoir écrire, par peur d’obéir à un mobile inavoué, par crainte de n’être pas vrai »

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