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Publié le par LAURENCE NOYER

La Nouvelle Revue Française, juin 1909 « Conférence à l’Odéon » « Ce fut une excellente idée d’Antoine que de demander une conférence à Jules Renard. Qu’il s’agit d’introduire une pièce de Corneille ou de Beaumarchais, peu importait. Renard a beaucoup plus parlé des auditeurs de conférences, et des conférenciers, et de sa conférence en particulier, que du Mariage de Figaro. Personne ne s’en est plaint. Il a dit son fait au public de l’Odéon énumérant ses défauts et ses qualités dont l’une des plus sensibles est à ses yeux « de n’être pas un ces auditoires si corrects et sans pli qu’on croit parler à un mur ». Il avait écouté, pendant les matinées précédentes, ce qui se chuchotait dans la salle : « Décidément, on n’apprend rien à ces conférences », avait dit une jeune fille. Et sa mère de répondre : « Tu ne peux donc pas rester un quart d’heure sans rien apprendre ! ». « Si cette mère est veuve, elle se mariera avant sa fille… » Et il accuse son bon ami Tristan Bernard « à la barbe peinte en noir » de lui avoir traitreusement volé ce mot-là »

Publié dans MARIAGE DE FIGARO

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