CORRECTION

Publié le par LAURENCE NOYER

"Pour qu'il soit en paix avec lui-même, et avant tout travail de style, une condition s'impose à l'écrivain consciencieux: la correction. "Dieu comprend tout" écrit Renard. " Il refusera de m'ouvrir la porte du ciel si j'ai fait une faute de français" (journal) Aussi ne rougissait-il pas de posséder une grammaire, et de s'en servir: Voici son Credo, qui est en même temps un acte d'amour: " J'aime passionnément la langue française, je crois tout ce que la grammaire me dit, et je savoure les exceptions, les irrégularités de notre langue" Il ne demande qu'à s'instruire. Il eût été fier de s'entendre appeler comme Malherbe "vieux pédagogue, tyran des mots et des syllabes".

Il ne pensait donc pas que l'originalité dispensait d'écrire correctement, ou peut-être pensait-il que ce fût une originalité?

Léon Guichard: l'oeuvre et l'âme de Jules Renard

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