GANGNAT

Publié le par LAURENCE NOYER

~Robert Gangnat : Le Matin, 3 mars 1900 « Poil de Carotte » (théâtre) « M. Jules Renard nous avait déjà donné un petit chef-d'œuvre avec Plaisir de rompre voici que, dans un genre tout différent, il nous en donne un autre avec ce même Poil de Carotte, qui obtint en librairie un si retentissant succès. Le pauvre Poil de Carotte, gourmé, presque martyrisé par sa mère, dont la franchise d'une brave servante dévoile au père les mauvais traitements; la confession simple, émouvante, hésitante d'abord, puis pleine d'abandon, de ce vieillard et de son fils, l'aveu de leurs communes douleurs, la tendresse qu'ils découvrent ainsi en chacun d'eux et qui les jette confiants aux bras l'un de l'autre, est une chose exquise, humaine, sincère et vivante, et qui fit pleurer doucement les plus sceptiques et les plus blasés. La simplicité de M. Antoine fut admirable et celle de Mlle Desprès, craintive, renfermée, puis de tendresse si épanouie, si heureuse, ne le fut pas moins. Mlle Maupin, paysanne d'un réalisme pittoresque et scrupuleusement exact fut charmante, et Mme Ellen Andrée rendit à souhait la sévérité et l'injustice de la mauvaise mère »

Publié dans poil de carotte

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